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Dossier

Les actions encore boudées

par La rédaction - le 25/06/2018

Les placements en actions, plus risqués, ne séduisent qu’une minorité des ménages Français. Les actions non cotées, soit les parts détenues par les entrepreneurs dans leur propre entreprise, représentent 16% du patrimoine des ménages, d’après une étude diffusée le 26 avril 2018 et réalisée par la banque ING à partir des données de l’Insee, de la Banque de France, de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et de la Banque centrale européenne (BCE).

Les actions cotées, obligations et fonds de placements ne représentent que 12%. Les actifs les plus risqués, les actions cotées, occupent une très faible part dans le total du patrimoine financier (5%). Et le portefeuille d’actions cotées est très concentré. Sa détention est beaucoup plus élevée chez les hauts revenus que chez les bas revenus.

Une aversion au risque

La désaffection pour ces placements s’explique facilement. Ils sont considérés comme risqués et peu conformes aux stratégies recensées en matière d’épargne. En effet d’après le baromètre  annuel de l’épargne et de l’investissement de l’AMF, publié en février 2018, les motivations à épargner sont d’abord pour 82% la volonté de pouvoir faire face à l’imprévu, suivi par la nécessité d’anticiper d’éventuelles dépenses de santé, puis  en troisième position celle de prévoir des dépenses importantes comme des travaux ou l’achat d’un véhicule. Les actifs financiers peu rémunérateurs mais sécurisés sont donc largement privilégiés.

Des placements méconnus

Ce sont également des placements méconnus. D’après le baromètre de l’AMF, seul 1 épargnant sur 10 s’informe régulièrement de l’évolution des cours de la bourse. S’ils sont une majorité (56%) à prendre en compte le potentiel de diversification des actions, ils sont encore plus nombreux (65%) à considérer que ces placements ne sont pas pour eux, faute de temps, de connaissance et de capital.

Un potentiel intérêt

Cependant le baromètre de l’AMF note les  signes d’un potentiel regain d’intérêt pour les actions. Pour la première fois en une décennie, on constate en 2017 un certain rebond du taux de détention des actions, concernant 8,7% de la population contre 7,6% 2016, d’après l’étude Kantar TNS, mars 2017 portant sur la détention en direct ou dans des placements collectifs.

Et selon le baromètre de l’AMF, 44% des Français estiment que les placements en actions constituent les supports les plus intéressants sur le long-terme.

Enfin, il semble qu’il n’y ait pas d’âge pour investir en bourse puisque les actions cotées sont présentes dans les mêmes proportions dans les tranches d’âge entre 35 et 75 ans (13%), alors que seuls 7,5% des 16-34 ans et 9,2% des 75 ans et plus possèdent des actions cotées.

 

 

 

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