le 17/11/2023
-Les marchés émergents ont des atouts à faire valoir pour un investisseur en quête de niveau de rendement attractifs. Mais toutes les zones géographiques ne se valent pas et l’investisseur devra accepter un certain niveau de risque.
La définition des marchés émergents
On les appelle les BRICS. L’acronyme a été inventé en 2001 par l’économiste britannique Jim O’Neill, pour qualifier les pays où le PIB par habitant est inférieur à celui des pays développés et dont la croissance économique est dynamique. À l’origine les BRICS étaient au nombre de trois : Brésil, Russie, Inde, Chine. L’Afrique du Sud est venue s’ajouter à la liste. Lors du récent sommet des BRICS qui s’est tenu en Afrique du Sud, en août 2023, il a été annoncé que six autres États les rejoindraient à partir de janvier 2024 : Argentine, Égypte, Éthiopie, Iran, Arabie saoudite et Émirats arabes unis.
Des fondamentaux solides
Les pays émergents abritent 60% de la population mondiale. Ils représentent environ 40% du commerce mondial et environ la moitié du PIB mondial. Ils affichent des fondamentaux solides. Population jeune, classes moyennes en plein développement : leur croissance est alimentée par la demande intérieure. Nombre de ces pays émergents s’avèrent relativement peu endettés, peu dépendants des matières premières ou des flux de capitaux étrangers.
Leurs choix de politique monétaire peuvent également leur procurer une avance sur le cycle mondial. En Amérique latine des pays, comme au Brésil ou au Mexique, ils ont très tôt adopté une politique de resserrement monétaire pour lutter contre l’inflation. L’inflation parait ralentir en Afrique du Sud après avoir atteint son pic. Autant de perspectives de rendement attractives à saisir pour les investisseurs qui acceptent un certain niveau de risque.
Des résultats inégaux
Ces derniers devront se montrer cependant avisés. Toutes les zones géographiques ne se valent pas. Elles sont également en proie à des risques géo-politiques. Certaines économies affichent des performances décevantes comme au Brésil ou en Russie. À l’été 2023, la Chine est entrée en déflation et la crise immobilière qu’elle connaît inquiète les investisseurs. Les États comme le Brésil et le Chili dans lesquels l’inflation a reculé ont une marge de manœuvre pour baisser les taux d’intérêt.
Si, en parallèle, ils disposent d’une monnaie sous-évaluée, ils sont particulièrement bien positionnés pour surperformer sur les marchés obligataires. Sur les marchés d’actions, l’Afrique du Sud devrait tirer son épingle du jeu. Si l’on en croit l’édition 2023 du Crédit Suisse Global Investment Yearbook, depuis 1900, le marché d’actions sud-africain est le plus performant, avec une performance annuelle moyenne de 7%.
Des risques à prendre en compte
Ces perspectives de rendement exceptionnelles sont propres à attirer les investisseurs. Qu’ils s’agissent des marchés obligataires ou des marchés d’actions des marchés émergents, ces derniers doivent cependant être prêts à accepter un certain niveau de risque. Les marchés émergents peuvent se révéler très volatiles.
En outre, ils sont particulièrement exposés au risque de change. Actions et obligations sont libellées en devises étrangères. L’épargnant est donc exposé au risque de fluctuation des taux de change. En effet, si la monnaie locale dans laquelle sont libellés les titres achetés se déprécie par rapport à la monnaie nationale de l’investisseur, le rendement des investissements sera impacté à la baisse.
La faillite de FTX et la chute des cours des principaux crypto actifs qui a suivi a souligné l’urgence de mieux réguler ce marché en plein essor et peu lisible. L’application du règlement européen MICA devrait permettre de clarifier le marché des crypto-monnaies.
Actus
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