le 16/02/2022
-Dans un univers de taux d’intérêt bas et de hausse de l’inflation, les investisseurs sont nombreux à rechercher à diversifier leur assurance-vie pour protéger leur capital tout en bénéficiant de performances.
Avec plus de 23,7 milliards de collecte nette en 2021, d’après les statistiques de France Assureurs (ex-Fédération française de l’assurance), un chiffre record, l’assurance-vie reste un des placements favoris des Français. Pour les 18 millions de Français détenteurs d’un ou plusieurs contrats d’assurance-vie, l’enjeu consiste à protéger et dynamiser leur épargne. Quelles sont les perspectives en 2022 ?
Protéger son patrimoine
Dans un univers de taux bas, difficile de tabler sur les rendements des fonds euros, attendus en moyenne à moins de 1% en 2022. S’ils ne sont pas source de performances, les fonds euros, longtemps favoris dans les portefeuille d’assurance-vie, permettent sécuriser un portefeuille. Il est désormais difficile de parier sur un allocation d’actifs à 100% en fonds d’euros et les experts préconisent généralement aux investisseurs de conserver plus de la moitié de leur capital dans ces placements sécuritaires. En effet, ces supports d’investissement affichent une garantie en capital qui assure l’épargnant de ne pas perdre sa mise de départ initiale.
Cibler la performance
Pour viser la performance, le solde de l’allocation d’actifs peut être investi en unités de compte. Une stratégie qui permet de diversifier ses poches d’investissement pour multiplier les sources de performance. D’ailleurs la collecte en unités de compte ne cesse de progresser. En 2021, elle a atteint 34,7 milliards d’euros, un niveau encore jamais atteint. Il est possible diversifier ces unités de comptes par classe d’actifs (actions, obligations, monétaire, immobilier), par secteurs d’activité (santé, nouvelles technologies, banque, etc.) par devise (euros, dollars) ou encore par zone géographique (Europe, pays émergents, Asie, etc.). Cette stratégie de diversification permet de diluer les risques de vos différents placements et donc limiter les pertes de capital en période d’incertitudes économiques.
Penser à la pierre-papier
Sur quel moteur de performance tabler ? La pierre papier permet de loger de l’immobilier dans un contrat d’assurance-vie et bénéficier de performances assez attractives. Avec vraisemblablement 4,4% de rendement moyen en 2021, les Sociétés Civiles de Participation Immobilière (SCPI) peuvent constituer une bonne opportunité de diversification. Il est également possible de détenir dans son contrat d’assurance-vie des parts de Société Civile Immobilière (SCI) ou encore des parts d’Organismes Collectifs de Placement Immobilier (OCPI). Dans la mesure où l’immobilier est considéré comme présentant un caractère contra-cyclique par rapport aux marchés financiers, il fonctionne dans un portefeuille comme un actif sécuritaire. Ce type d’actif représente également une bonne protection contre l’inflation puisque les loyers perçus par les SCPI sont indexés sur la hausse des prix.
La piste des fonds structurés
Autre possibilité : parier sur la rentabilité des fonds structurés pour diversifier son portefeuille. Avec ces produits hybride, l’investisseur bénéficie du potentiel de rendement indexé sur le sous-jacent (actions, fonds, indices, etc.). À l’échéance du produit structuré qui varie entre plusieurs trimestres à quelques années, l’investisseur recouvre son capital, minoré ou majoré en fonction des performances du sous-jacent. Si ces produits présentent des risques de pertes en capital, ils offrent une espérance de rendement attractive. Dans un rapport publié en 2019 l’Autorité des marchés financiers a notamment constaté que les produits structurés ont tendance à surperformer le marché d’actions lorsque ce dernier est stable ou baissier. Ils ont donc toute leur place dans une stratégie de diversification au sein d’un contrat d’assurance-vie.
Les marchés émergents ont des atouts à faire valoir pour un investisseur en quête de niveau de rendement attractifs. Mais toutes les zones géographiques ne se valent pas et l’investisseur devra accepter un certain niveau de risque.
Décryptage
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