le 18/05/2021
-En 2021, l’assurance-vie redémarre en force après une très mauvaise année 2020. Le point sur ce placement toujours plébiscité en France.
Forte de 54 millions de contrats et 38 millions de bénéficiaires, l’assurance-vie reste incontestabelement le placement préféré des Français. Le mouvement net de décollecte amorcé en 2020 aurait pu en faire douter.
Mais les très bons chiffres du premier trimestre 2021 confortent le placement à la première place du podium des investissements.
Un encours record
D’après les chiffres de la Fédération française de l’assurance (FFA), la collecte nette de l’assurance-vie s’est établie à 0,5 milliard en décembre 2020, 2 milliards en janvier 2021 et 1,6 milliard d’euros en février. De janvier à mars 2021, la collecte nette cumulée s’élève à 4,4 milliards d’euros. L’encours total des contrats atteint un niveau record de 1.812 milliards d’euros, soit une hausse de 4% par rapport à l’an dernier. Une bonne nouvelle après une année 2020 atone pour l’assurance-vie en raison de la crise sanitaire.
2020 : décollecte en faveur des livrets
En 2020, à partir du mois de mars et premier confinement, l’assurance-vie a amorcé un mouvement de décollecte inédit. L’année 2020 s’est achevé sur un bilan jamais exceptionnel pour le secteur : une collecte nette négative de -6,5 milliards d’euros, les contrats ayant enregistré plus de retrait que de dépôt d’argent, notamment en raison de la réduction d’activité des réseaux commerciaux et d’une augmentation du nombre de dénouement de contrats.
Les Français ont en 2020 préféré investir leur épargne dans des supports à court terme et liquides comme le livret A et le livret de Développement Durable et Solidaire. Le livret A, notamment a connu une collecte record, jusqu’à totaliser un encours total de 326,2 milliards d’euros fin décembre 2020.
La bonne tenue des unités de comptes
Les unités de comptes ont tiré leur épingle du jeu en 2020. La part de versements sur ces supports, plus rémunérateurs mais plus risqués que les fonds en euros , a augmenté de façon significative jusqu’à atteindre 34% avec un encours total de 35,3 milliards d’euros, contre 27% sur la même période en 2019. Preuve d’une certaine appétence des Français pour le risque, même en situation de crise. Au premier trimestre 2021, cette proportion monte à 36%. Le risque apparaît porteur pour le secteur !
Le PER, un nouveau concurrent
Autre facteur à prendre en compte la concurrence des Plans d’épargne retraite (PER), lancés en 2019, qui séduisent les investisseurs. En février 2021, ces contrats comptent 1,3 million d’assurés. Ils totalisent 51.000 nouvelles souscriptions soit une augmentation de +51% par rapport à février 2020. Un nouveau concurrent pour les contrats d’assurance-vie.
Les marchés émergents ont des atouts à faire valoir pour un investisseur en quête de niveau de rendement attractifs. Mais toutes les zones géographiques ne se valent pas et l’investisseur devra accepter un certain niveau de risque.
Décryptage
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