le 10/11/2020
-Après une période de nervosité, les marchés financiers ont été galvanisés par l’annonce des résultats des élections présidentielles américaines ; la plupart des indices mondiaux affichent une belle progression.
Pour les marchés financiers, l’effet Joe Biden a été immédiat. Après avoir décroché fin octobre face au spectre de la deuxième vague de la pandémie, les bourses mondiales ont affiché une spectaculaire remontée à l’annonce du résultat des élections américaines.
L’impact de la deuxième vague
Les indices mondiaux, qui avaient fait preuve de résilience au printemps, ont plongé dans le rouge lors de la dernière semaine d’octobre. Malgré le premier épisode de la crise sanitaire, les investisseurs étaient restés optimistes et avaient misé sur un redémarrage de l’économie mondiale.
La progression de la deuxième vague et les reconfinements en série ont mis à mal ce scénario, conduisant les principaux indices à décrocher. Fin octobre, en France, l’un des pays d’Europe les plus touchés par la deuxième vague de l’épidémie, le CAC 40 évoluait sous les 4 600 points, un niveau auquel il n’était plus descendu depuis juin dernier. Les grands indices américains ont également décroché atteignant leur plus bas historique depuis 5 mois. Les marchés anticipent une nouvelle période de récession et s’inquiètent de la fragilité des entreprises déjà très endettées.
L’impact des élections américaines
L’annonce de la défaite de Donal Trump a dopé les cours de bourse. En quelques séances, Wall Street a effacé plusieurs semaines de repli. Les divisions du Congrès qui devraient freiner toutes réformes fiscales d’envergues et permettre de maintenir un environnement de taux bas, constituent paradoxalement une bonne nouvelle pour les marchés, lesquels anticipent également des mesures en soutien de l’économie. Les récentes annonces de la Fed et les bonnes nouvelles du front de l’emploi achèvent de doper le moral des investisseurs. On s’attend à de nouveaux records cette semaine.
Un effet sur les bourses mondiales
Les élections américaines ont eu un impact positif sur les bourses mondiales. La semaine dernière, même si les retards de dépouillement ont créé un vent de nervosité sur les marchés, les élections ont eu impact positif. Le CAC 40 a ainsi enchainé les séances dans le vert pour dépasser les 5 000 points, à mesure que Joe Biden se rapprochait de la victoire.
L’annonce des résultats a dopé les bourses mondiales. Les bourses asiatiques ont bondi. À la bourse de Tokyo, le Nikkei a clôturé à 24 839,84 points, son plus haut niveau depuis 29 ans. Lundi, les principales bourses européennes évoluaient en hausse en ce début de séance, dopées par l’effet Biden. Les marchés saluent la fin d’une période d’incertitude.
Une courte euphorie ?
S’agit-il d’une bulle d’excitation qui va retomber lorsque la crise sanitaire va revenir au premier plan, avec plus de 50 millions de personnes contaminées dans le monde ? Rien n’est moins sûr. Pour prendre l’exemple de la France, même si l’économie est à nouveau touchée, elle est nettement moins fragilisée qu’au printemps dernier. Ainsi d’après les projections de la Banque de France, l’impact du deuxième confinement sur le PIB se limitera en novembre à 12 %. Pour mémoire, il était de 31% au début du premier confinement. Les marchés pourraient se montrer plus résilients que prévu.
Les marchés émergents ont des atouts à faire valoir pour un investisseur en quête de niveau de rendement attractifs. Mais toutes les zones géographiques ne se valent pas et l’investisseur devra accepter un certain niveau de risque.
Décryptage
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