le 07/05/2019
-Beau temps sur les marchés financiers après les nuages noirs amoncelés fin 2018. Mais la prudence reste de mise.
L’année 2019 a bien mal commencé. Fin 2018, la quasi-majorité des classes d’actifs affichaient des performances négatives et le CAC 40 réalisait sa plus forte baisse depuis 2011. Aucune zone géographique n’a été épargnée : les indices américains ont plongé dans le rouge fin 2018 et les places émergentes asiatiques ont subi de sérieuses corrections. Début 2019, planait une menace d’une récession.
L’embellie boursière
Rien de tel ne s’est produit. Bien au contraire, une fois encore les marchés financiers ont fait preuve de leur capacité de rebond. Qu’il s’agisse du CAC 40 ou des indices phares US, les principaux indices boursiers ont gagné en moyenne + 10% au premier trimestre 2019.
Un horizon éclairci
L’an dernier, le conflit entre les Etats-Unis et la Chine à propos des échanges commerciaux avait fortement pesé sur les marchés. En 2019, la perspective d’un accord commercial sino-américain a contribué à redonner confiance aux investisseurs. Le spectre d’un hard Brexit s’est effacé du moins pour quelque mois. Les statistiques macroéconomiques positives ont contribué à ce nouveau climat.
Ce nouvel élan d’optimisme s’est accompagné d’un retour de l’attrait pour les actifs risqués. L’ensemble des marchés actions s’est envolé. Cet appétit des investisseurs pour les produits risqués a été soutenu par la flexibilité de la politique monétaire affichée par la Réserve Fédérale américaine.
Progression des marchés actions
L’environnement de taux bas a bénéficié à l’ensemble des marchés actions. Qu’il s’agisse des marchés actions européennes, des marchés actions américaines ou encore des bourses asiatiques, avec notamment la progression des actions chinoises, les cours se sont s’envolés. En revanche, le rendement des obligations d’Etat est en net recul. Le rendement de l’emprunt d’Etat allemand est devenu négatif en mars, au plus bas depuis 2012. Ce phénomène s’est répercuté dans l’ensemble des zones géographiques. Les rendements obligataires en Australie et en Nouvelle-Zélande ont également plongé.
Des risques toujours présents
Cependant une grande partie des risques qui ont inquiété les marchés financiers tout au long de l’année 2018 restent encore présents. Le ralentissement de l’économie américaine s’est confirmé. Le PIB n’a progressé que de 2,6% au quatrième trimestre 2018, contre 3,4% au troisième trimestre 2018. Et ce ralentissement de la croissance se constate au niveau mondial. Les prévisions des résultats des entreprises ont été revus à la baisse. Et tous les risques politiques sont loin d’avoir disparu. La vigilance s’impose donc.
Les marchés émergents ont des atouts à faire valoir pour un investisseur en quête de niveau de rendement attractifs. Mais toutes les zones géographiques ne se valent pas et l’investisseur devra accepter un certain niveau de risque.
Décryptage
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