le 15/05/2018
-Après une très bonne année 2017 sur les marchés actions, la volatilité semble désormais de mise. Si les perspectives économiques restent bonnes et les fondamentaux solides, un certain nombre de risques sont déjà identifiés et viennent assombrir le tableau.
La hausse généralisée des marchés actions lors de l’année 2017a très vite laissé la place à une situation plus incertaine au premier semestre 2018.
Des records en 2017
L’année 2017 a constitué un très grand cru pour les marchés actions au niveau mondial. Aux Etats-Unis, les marchés ont profité de la politique menée par Donald Trump, notamment des baisses d’impôt. Les indices américains ont battu des records. L’indice Dow Jones a gagné 25,08 %, sur l’année, dépassant les 24.000 points pour la première fois depuis sa création. Mieux encore, le Nasdaq a progressé de 28,24 %.
Pour l’économie européenne, 2017 a été marquée par un retour de la croissance qui a dopé les marchés actions. Le CAC 40 a ainsi terminé l’année sur une hausse de 9,26 %, l’une des plus fortes performances de ces quatre dernières années.
Au Japon, l’indice Nikkei 225 a gagné 19,10%. La forte croissance des marchés actions japonais a constitué une très bonne surprise. Les marchés des pays émergents ont également affiché de très belles performances, les actions chinoises ont ainsi gagné plus de 25%.
Des perspectives positives
Dans ce contexte, l’année 2018 s’est ouverte sur de très belles perspectives. Mais le climat s’est vite obscurci et dès février, les marchés ont enregistré des décrochages avec un regain de la volatilité. Un phénomène qui s’est renouvelé en mars et avril à plusieurs reprises.
Au premier trimestre 2018, les marchés actions ont enregistré des baisses par rapport aux plus hauts points de fin janvier et les principaux indices ont affiché des progressions négatives.
Pour autant les perspectives restent bonnes. La qualité de la croissance économique perdure. L’équilibre entre consommation et investissement est au rendez-vous. D’après les chiffres de l’OCDE, les perspectives de croissance de l’économie mondiale devraient se situer autour de 3,9% par an et jusqu’à 4, % pour les économies du G20.
La croissance de l’emploi, le dynamisme des échanges et le renforcement de l’investissement productif soutiennent la croissance. Et la confiance des dirigeants d’entreprise est elle aussi au rendez-vous. 41% des chefs d’entreprise français affichent leur confiance dans l’économie mondiale. Ils n’étaient que 3% à partager cette opinion, l’an passé, d’après les chiffres du Baromètre American Express Small Business, dévoilés début 2018.
Quelques motifs d’inquiétude
Les motifs d’inquiétude ne manquent toutefois pas. Les tensions géopolitiques peuvent déséquilibrer les places financières. Les investisseurs appréhendent également les risques engendrés par la politique commerciale protectionniste menée par Donal Trump.
La crainte d’une accélération de l’inflation constitue également une menace pour les marchés. Les observateurs s’alarment également d’une possible remontée des taux d’intérêts à long terme. Autant de risques qui pèsent sur le marché et le moral des investisseurs.
Les marchés émergents ont des atouts à faire valoir pour un investisseur en quête de niveau de rendement attractifs. Mais toutes les zones géographiques ne se valent pas et l’investisseur devra accepter un certain niveau de risque.
Décryptage
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