Porté par la pandémie et le développement du télétravail, le marché des résidences secondaires affiche son dynamisme. Les prix sont en augmentation dans de nombreuses régions, avec des hausses à deux chiffres.
Le nombre de ventes de maisons de campagne s’est envolé en 2021, selon la Fédération nationale des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (FNSafer). Avec 135.790 transactions, le volume des ventes augmente de +21%, par rapport à l’année précédente. Le marché a fait preuve d’un dynamisme particulièrement remarquable avec environ 14.000 transactions en juin et juillet 2021. « En comparaison l’ensemble du marché immobilier du logement ancien n’a progressé que de 12% entre 2020 et 2021 », analyse la FNSafer.
Une augmentation des prix significative
Dans ce contexte, les prix des biens augmentent. En 2020, les prix avaient déjà connu une progression de 6% par rapport à 2019. Avec une croissance de 9,3% par rapport à l’année précédente, cette tendance à la hausse s’amplifie en 2021. D’après les estimations de la FNSafer, en 2021, le prix moyen pour ces transactions est de 199.000 euros. « Pour la première fois depuis 2015, l’augmentation des prix est plus sensible sur le marché des maisons à la campagne (+9,3%) que sur l’ensemble des logements anciens (+7%) », souligne la FNSafer.
Dans de certaines régions, on recense des augmentations à deux chiffres, comme dans les Pyrénées-Orientales (+17,8%) les Landes (+14,3%), en Dordogne (+11%) ou encore en Savoie (+14%). Les prix sont également tirés vers le haut par le phénomène grandissant des résidences semi-principales.
Le phénomène des résidences semi-principales
Après l’expérience du premier confinement, de nombreux urbains ont réalisé qu’il leur était possible de séjourner et de télé-travailler à l’année dans leur maison de campagne avec quelques allers et retours en direction de leur ville d’origine pour honorer des contraintes professionnelles.
En novembre 2020, un sondage réalisé auprès de près de 2.000 clients du réseau d’agence immobilière haut de gamme Barnes mettait en évidence que 89% des répondants envisageaient de passer davantage de temps dans leur résidence secondaire. Et 72% se voyaient volontiers la transformer en résidence semi-principale. Ces actifs ciblent majoritairement des biens situés à deux heures d’une métropole. Ils plébiscitent l’espace et le calme de la campagne et n’hésitent pas y installer leurs familles, à y scolariser leurs enfants.
De fortes hausses de prix dans certaines régions
Ce phénomène s’étend aux lieux de villégiature les plus prisés en montagne comme en bord de mer où il soutient des niveaux de prix élevés. Ainsi, en Normandie, s’il faut compter environ 500.000 euros pour une petite maison de pêcheur en centre-ville, les plus belles propriétés des bords de mer communes de la côte fleurie (Deauville, Trouville, Blonville, Villerville, Tourgeville) affichent un ticket d’entrée entre 1,5 et 2 millions d’euros. Les prix des maisons à colombages de l’arrière-pays varient quant à elles entre 600.000 et 800.000 euros.
Sur le très prisé bassin d’Arcachon, au Cap-Ferret, il faut compter entre 10.000 à 15.000 euros/m2 pour une maison. Et les biens d’exceptions, notamment dans la pointe des 44 hectares peuvent atteindre 15 à 20 millions d’euros.