La région francilienne affiche un niveau de transactions élevé au deuxième trimestre 2021. Les maisons individuelles restent très recherchées. Et la grande couronne constitue la locomotive de la région.
Les notaires du Grand Paris constatent un net rebond des transactions à Paris. À la fin du mois de juin, plus de 40.000 ventes de logements anciens ont été enregistrées dans la capitale ces 12 derniers mois, ce qui n’était pas arrivé depuis 20 ans.
Une dynamique qui se confirme
Déjà, au premier trimestre 2021, les très bons chiffres des transactions en Île-de-France avaient surpris. En effet, le nombre des ventes de logements ancien au premier trimestre 2021 a été équivalent aux excellents chiffres du premier trimestre 2021, soit avant le déclenchement de la crise du coronavirus.
Pour les notaires du Grand Paris, le marché parisien a poursuivi son rebond au deuxième trimestre 2022 avec un volume de ventes qui progresse de 9% en un an et des prix qui se stabilisent. Surtout, le volume des ventes dans l’ancien en Île–de-France est supérieur de 22% par rapport à la moyenne des deuxièmes trimestres de ces dix dernières années. C’est donc un excellent cru.
Marché tendu pour les maisons
Seul bémol, le très haut niveau d’activité pour les appartements en petite et en grande couronnes, n’a pas son équivalent pour les maisons. Depuis trois trimestres consécutifs, les volumes de ventes de maisons ont reculé. En un an, ils ont reculé de -8% en petite couronne et de -13% en grande couronne. La pénurie de bien à vendre ralentit ce marché. En témoigne la pression continue sur le prix de ces biens. Les prix des maisons ont augmenté de 4,5% en un an en petite couronne et de 5,8% en grande couronne. Il s’agit de la croissance la plus élevée de la région.
Remontée attendue pour les prix à Paris
En revanche, avec une progression annuelle de 0,7%, les prix des appartements apparaissent globalement stables. Mais ce constat masque de fortes disparités. Avec 10.590 euros le m² dans Paris au deuxième trimestre 2022, les prix affichent une légère baisse de -0,8 % en un an. D’après les avants contrats, de juillet à octobre 2022 les prix devraient augmenter légèrement dans Paris pour passer à 10.670 euros le m² et revenir pratiquement à leur niveau d’octobre 2021. En petite couronne, ils ont augmenté annuellement de 1,2% et de +4,1% en grande couronne. La grande couronne constitue toujours la locomotive de la région.
Et demain ?
Le retour de l’inflation face qui a poussé les banques centrales à mettre fin à leur politique monétaire accommodante constitue un facteur nouveau pour le marché. Sous l’influence des hausses de taux directeurs que les banques centrales ont initiées, les établissements bancaires ont augmenté les taux d’intérêts. La remontée des taux reste actuellement modérée. Cependant, les banques sont également de plus en plus exigeantes sur la qualité des dossiers d’emprunt, sous l’impulsion notamment des règles devenus contraignantes du Haut Conseil de la Stabilité Financière. Dans ce contexte, les refus de prêts augmentent.
Des facteurs de résilience
Selon un sondage réalisé à l’été 2022 par l’Association Française des Intermédiaires en Bancassurance, près d’une demande de prêt immobilier sur deux a été refusée depuis le 1er janvier 2022 en raison de la faiblesse actuelle du taux de l’usure qui handicape de nombreux candidats à l’emprunt.
Cette baisse de la capacité de financement des acquéreurs est un facteur de risque réel pour le marché. Mais le marché de l’immobilier ancien à Paris a des capacités de résilience reconnues. En outre dans le contexte de crise actuelle, la pierre garde une valeur d’actif refuge indéniable. L’immobilier est également considéré comme un bouclier anti inflation. Autant de facteurs propres à soutenir la dynamique du marché francilien.