L’année 2021 s’annonce comme une année record en nombre de transactions. Les prix sont à la hausse.
Les investisseurs s’intéressent de près aux maisons et sont plus mobiles ce qui dope les investissements en région. Une tendance de fond qui devrait perdurer en 2022.
Avec la pandémie et dans un contexte de taux historiquement bas, les Français ont accéléré la concrétisation de leurs projets immobiliers. Ce phénomène conjoint à un effet de rattrapage, correspondant à une augmentation des volumes de transactions post confinements, se traduit par un nombre de ventes en augmentation et des prix à la hausse.
De très nombreuses transactions
D’après les statistiques des Notaires de France, l’année 2021 s’est avérée dynamique. Fin octobre, on dénombrait déjà près de 1,2 million de transactions réalisées au cours des 12 derniers mois, soit une hausse de 14,5% par rapport à l’année 2019 qui avait déjà constitué une année record (la comparaison avec l’année 2020 marquée par de longs mois d’arrêt n’ayant que peu de sens).
Le taux d’intérêt moyen toutes durées confondues est actuellement fixé à 1,05% d’après les statistiques de l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Ces conditions d’emprunt favorables, même si les conditions d’accès au crédit se sont durcies sous l’impulsion du Haut Comité de Stabilité Financière (HCSF), ont boosté le marché de l’immobilier. 2021 devrait donc rester dans les annales comme une année record.
Un marché haussier
Le marché de l’ancien a en outre bénéficié d’un report d’acheteurs venu du marché du neuf où l’offre s’avère trop faible. Le niveau de permis de construire a chuté et ne remonte que lentement. Dans ce contexte, les prix montent. L’indice de prix des appartements anciens en France métropolitaine augmente de 5,2% sur un an. Le phénomène est plus marqué en région (+7,5%) qu’en Ile-de-France (+2,5%).
En tête : le marché des maisons avec 9% de hausse de l’indice de prix des maisons anciennes en France métropolitaine sur un an. Là encore, la tendance est plus marquée en région (+9,4%) qu’en Ile-de-France (+7%). Avec près de 60.000 ventes dans la région francilienne, les maisons de la petite et de la grande couronnes sont des biens particulièrement recherchés.
De nouveaux comportements
Ces chiffres reflètent les nouveaux comportements en matière d’achat immobilier qu’on observe depuis le début de la crise sanitaire. La quête d’une meilleure qualité de vie, d’espace ou d’un extérieur incite en effet les porteurs de projet immobilier à privilégier les maisons et les zones les moins densément peuplées.
Avec respectivement +13,1% et +10,8% d’augmentation des prix, les villes de taille moyenne comme Rennes ou Montpellier voient leurs prix monter en flèche. Sur 10 ans, l’immobilier ancien dans la ville de Rennes a vu ses prix grimper de 48,8%. Même phénomène pour la très recherchée ville de Nantes (+44,90%). La faveur des acquéreurs pour les maisons anciennes dope le marché.
Et pour 2022 ?
Les conditions de crédit devraient rester favorables, la Banque centrale européenne maintenant sa politique accommodante. En revanche, les banques devraient être de plus en plus exigeantes sur les dossiers des emprunteurs lorsque les recommandations du HCSF seront devenues obligatoires en janvier 2022.
Autre phénomène : la réduction du pouvoir d’achat immobilier, une tendance observable sur le plan national depuis un an. Les notaires de France notent que l’envie d’être propriétaire progresse. L’achat immobilier constitue un moment enthousiasmant pour 90% des Français. Les Français sont plus mobiles et prêts à déménager après la crise sanitaire. Les maisons devraient donc continuer à avoir la cote comme les investissements en région. Et le marché parisien a repris des couleurs en 2021. Face à une demande qui devrait rester soutenue, la tendance haussière pourrait perdurer.