En dépit de l’impact de la crise sanitaire et des mesures de confinement, le marché de la pierre papier fait preuve de résilience. Le point sur la collecte, les investissements et les performances des SCPI et OPCI grand public.
Les indicateurs pour le marché des parts de SCPI et OPCI grand public au premier semestre 2020 vient d’être publié par l’Association française des Sociétés de Placement Immobilier et l’Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière. Sans surprise, après un premier trimestre de tous les records en matière de collecte, les chiffres sont moins bons au deuxième trimestre. Dans l’ensemble, la pierre-papier tire tout de même son épingle du jeu.
Les épargnants toujours demandeurs
Avec 5 milliards d’euros, la collecte des SCPI et OPCI grand public au premier semestre, atteint un volume honorable, en ligne avec les chiffres des 5 dernières années, affichant cependant une baisse de 8 % par rapport au premier semestre 2019.
Ces chiffres sont tirés vers le haut par les excellents résultats enregistrés au premier trimestre : une progression de + 22 % de collecte pour les SCPI et + 130 % pour les OPCI grand public par rapport aux volumes de collecte de 2019. Pour ces deux véhicules, la collecte nette est positive au premier trimestre comme au deuxième trimestre, ce qui a notamment permis de maintenir une bonne liquidité sur le marché des parts de SCPI. L’activité du marché secondaire s’est accélérée au second trimestre avec 300 millions d’euros de retraits de parts compensés par les nouvelles souscriptions.
Des investissements restés dynamiques
Même pendant la crise sanitaire, les SCPI sont restées très actives dans leurs investissements jusqu’à totaliser un volume de 3,5 milliards d’euros d’acquisitions sur les six premiers mois de l’année, des chiffres assez similaires à ceux de l’année passée (3,6 milliards d’euros au premier semestre 2019). Leur activité reste toujours concentrée sur les bureaux qui représentent plus de la majorité des acquisitions en valeur. Ces acquisitions ont d’abord ciblé l’étranger puis l’Ile-de-France. Les SCPI ont également arbitré des actifs pour 463 millions d’euros (contre 568 millions d’euros lors du premier semestre 2019), essentiellement des immeubles de bureaux. L’actif net cumulé des OPCI se montait quant à lui à 19,5 milliards d’euros au 30 juin 2020, soit une augmentation de 17 % sur un an.
De bonnes performances
La performance globale des SCPI d’entreprise au 30 juin 2020 s’établit à +5,3 % sur une année glissante d’après l’indice EDHEC IEIF Immobilier d’Entreprise France, dont un rendement courant de + 4,2 %. L’intégralité des dividendes initialement prévus n’a pas été distribuée au premier semestre en raison des mesures d’accompagnement qui ont été prises pour les locataires les plus impactés par la crise sanitaire, notamment les reports ou annulations de loyer accordés. Les acomptes de dividendes versés sont donc en baisse de 10 % par rapport au premier semestre 2019. Un retour à la normale est attendu au second semestre.