Des prix accessibles, un volume de ventes important : les biens immobiliers portugais intéressent vivement les investisseurs français, et notamment les retraités qui y bénéficient d’un régime fiscal favorable.
Un bien immobilier sur quatre acquis au Portugal l’a été par un investisseur étranger, d’après les chiffres de l’APEMIP, le portail des professionnels de l’immobilier portugais. Et les Français sont les premiers investisseurs étrangers au Portugal, devant les Britanniques et les Brésiliens. En 2017, ils ont acquis 30% des biens achetés par les non-résidents. Leurs zones de prédilection : Lisbonne et la région touristique de l’Algarve.
De nombreux retraités y investissent
Ces acquisitions sont en grande partie réalisées par des retraités, attirés par un régime fiscal favorable. Le statut de résident non habituel (RNH) particulièrement attractif permet en effet aux retraités expatriés d’être exonérés d’impôt pendant 10 ans à condition de ne pas avoir été résident fiscal au Portugal dans les 5 dernières années et d’y passer au moins 183 jours par an.
Ce statut cumulé à un coût de la vie accessible permet aux retraités français de bénéficier d’un bon pouvoir d’achat. Les prix des biens restent largement inférieurs au marché français.
Des prix à la hausse
L’immobilier est très attractif. Il faut compter environ 4.000 à 5.000 euros le m2 pour un achat à Lisbonne, mais les prix peuvent aller jusqu’ à 8.000 euros le m2 pour des biens très haut de gamme. En Algarve, il faut compter 2.000 à 3.500 euros le m2. Cependant, le fort attrait des investisseurs étrangers pour le marché immobilier portugais contribue à la hausse des prix. Avec environ 152.000 biens immobiliers vendus en 2017, un chiffre en hausse de près de 20%, ce marché affiche son dynamisme. Les biens s’y vendent rapidement et les prix augmentent. Après des années de crise, les prix sont repartis à la hausse depuis 5 ans.
Une bulle immobilière ?
En 5 ans, certains biens ont vu leur prix doubler. Pourtant, ces prix gardent encore une vraie marge de progression. A Lisbonne les prix ont certes augmenté mais sont encore inferieurs à ceux des autres capitales européennes. Par rapport à Paris, c’est 40 à 50% de décote. Les experts du secteur tendent en conséquence à écarter le risque d’une bulle spéculative.