Le point sur les choix des spécialités effectuées par les internes issus des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi).
Les internes de la promotion 2017 ont eu davantage de choix que les promotions précédentes. En effet, l’arrêté du 21 avril 2017 relatif aux connaissances, aux compétences et aux maquettes de formation des diplômes d’études spécialisées et fixant la liste de ces diplômes et des options et formations spécialisées transversales du troisième cycle des études de médecine leur a donné le choix entre 44 spécialités, contre 30 en 2016.
Une majorité de femmes
Comme par le passé, le choix de spécialité s’est effectué selon le classement obtenu aux ECNi. Au total, 8 281 postes étaient proposés aux 7 978 internes (57 % de femmes et 43% d’hommes) qui se sont présentés aux épreuves classantes. Les étudiants issus des admissions parallèles et les titulaires d’un diplôme européen sont de plus en plus nombreux à se présenter à ces épreuves. Les étudiants ont majoritairement opté pour les CHU des grandes métropoles : Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille et Strasbourg.
L’ophtalmologie toujours en pole position
Il est possible de calculer un indice d’attractivité calculé par la DREES tenant compte du rang de classement des candidats et du nombre de postes ouverts dans chaque filière, afin de classer ces disciplines des plus recherchées aux moins retenues. Comme chaque année, c’est l’ophtalmologie qui se taille la part du lion et occupe la première place du podium avec un indice de 0,086. Seules 141 places étaient offertes pour cette filière.
Elle est suivie en deuxième place par une nouvelle discipline, la chirurgie plastique, reconstructive et esthétique, avec un indice de 0,088. Il s’agit de la discipline dont les postes ont été les plus rapidement pourvus. C’est encore une nouvelle discipline, les maladies infectieuses et tropicales qui figurent en troisième position avec 47 places offertes. La major de la promotion, Anne-Lise Beaumont, a choisi cette spécialité.
La chirurgie délaissée
Suivent plus classiquement des disciplines traditionnellement prisées par les étudiants en médecine : la cardiologie, la dermatologie, la néphrologie et la radiologie. La chirurgie, autrefois plébiscitée par les étudiants ne fait plus recette. Des spécialités prestigieuses comme la chirurgie viscérale, la chirurgie pédiatrique, la chirurgie vasculaire ou la chirurgie thoraciques attirent mois les étudiants.Ce sont aussi des disciplines délaissées par les femmes qui leur préfèrent la gynécologie, la pédiatrie, l’endocrino-diabétologie-nutrition et la dermatologie. En gynécologie médicale 63 des 64 postes proposés ont été pourvus par des femmes.
Des postes vacants
277 postes restent vacants. Cinq spécialités concentrent ces postes : la gériatrie, la médecine générale, la psychiatrie, la santé publique et la médecine et santé au travail. 29 des 200 postes proposés en gériatrie sont restées non pourvus. En médecine générale seuls 3100 postes ont été pourvus contre 3507 l’an prochain. Le nombre de postes étant inférieur à celui proposé en 2016, le taux de postes vacants (187) reste sensiblement équivalent. Ce phénomène est particulièrement sensible en Ile-de-France, qui concentre 131 postes de médecine générale vacants. La médecine du travail concentre quant à elle 35 % de places vacantes.